SOLSTICE D'ETE
( 21 Juin )
 
Les influences aryennes en Gaule nous sont connues par des survivances et des monuments. La persistance de certaines pratiques démontre l'importance qu'on leur acccordait. Une des plus authentiques et des plus anciennes pratiques est devenue la fête des Feux de la Saint Jean.
Au solstice d’été, le 21 juin, le soleil atteint le point le plus septentrional le long de l’horizon et est sur le point de faire un long voyage vers le sud jusqu’au solstice d’hiver à la mi-décembre. C’est le jour le plus long de l’année. Chez les celtes, c'est le temps de l'apogée, le temps où les prophéties se réalisent, où les hommes sont pleinement éclairés de la lumière des astres. La nature est a l'apogée de sa force, la terre toute entière nage dans la fertilité des Dieux.
A ce moment là de l’année une importance primordiale est donc accordée au pouvoir magique du Feu.
Les herbes de la Saint Jean.
Comme les feux de la Saint-Jean, les herbes de la Saint-Jean remonte à l'èpoque mégalithique.  Dans les croyances celtiques, le solstice est également le jour où les mages devaient récolter des herbes magiques, en hommage à la nature. Elles étaient cueillies en suivant certaines règles relevant de la connaissance qui nouq a été laissée par nos anciens Druides. Elles étaient vendues au moment des festivités du solstice d'été. Les acheteurs faisaient leurs provisions pour l'année. Elles avaient des vertus thérapeutiques.
Celles qui protégeaient contre les maléfices devaient être cueillies tôt le matin, à jeun, sans s'être lavé les mains, sans avoir prié Dieu ou avoir parlé à quiconque. On les mettait ensuite sur la personne victime du maléfice.
 
Les herbes de la Saint-Jean ont varié suivant les régions, car il y a une relation entre le climat et la végétation. Pline en énumère dix.                     
1°) L'anthémis, ou camomille, était cueillie au printemps. On l'employait contre la morsure des serpents. En boisson, elle est diurétique ;
2°) L'artémisia, ou armoise, était employée contre les maladies des femmes ;
3°) Le gramen, ou chiendent, avait de nombreuses vertus. Il guérissait les plaies, en évitait l' inflammation. La racine bouillie dans du vin guérit les ulcères de la vessie, brise les calculs. La graine arrête la diarrhée et les vomissements, fait disparaître les écrouelles.
4°) Le glechoma hederica, ou lierre terrestre : broyé dans du vin, est recommandé pour soigné la rate. Ses feuilles pilées avec de la graisse étaient utilisé contre les brûlures.
5°) L'hypericum perforatum, ou millepertuis. Sa graine astringente resserre le ventre ; elle est diurétique. Avec du vin, elle guérit les maux de vessie et aussi la pleurésie.
6°) La lappa canaria, ou bardane. Une couronne de cette herbe calme les maux de tête. Ell est efficace contre les rhumatismes et certaines maladies de peau (croute de lait).
7°) L'orchis. Son tubercule pris dans l'eau est un aphrodisiaque l'orsqu'il est gros. Si le tubercule est petit, il réprime le désir amoureux. Ses racines sont administrées contre les ulcères de la bouche.
8°) Le samolus, ou samole, était jeté dans l'auge et broyé pour que les animaux puissent le manger, afin d'être immunisés contre les maladies.
9°) Le selago, ou lycopode, ne devait pas être cueilli avec un instrument en fer, mais avec la main droite passée par l'ouverture gauche de la tunique, laquelle devait être blanche. Il fallait avoir les pieds nus, bien lavés, et avoir fait un sacrifice avec du pain et du vin. On portait cette herbe sur soi pour se garantir contre les accidents. Sa fumée était propice aux maladies des yeux.
10°) La verbena, ou verveine. Les Gaulois s'en servaient pour prédire l'avenir et tirer les sorts. On la pilait dans du vin pour guérir les morsures de serpents.
 
Nous ne pouvons donner ici toutes les médications tirées des plantes. Nous mentionnerons cependant le gui, qui était en si grand honneur qu'il est resté dans l'histoire entouré de légendes, dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles sont inexactes. la cueillette se fasait avec un cérémonial, c'est vrai, mais il en était ainsi pour toutes les herbes.   Pharmacopée, ou sorcellerie ? Les herbes sont encore très réputées et très recherchées de nos jours. La profession d'herboriste, supprimée pendant la seconde guerre mondiale par Pétain est en train de revenir. Un diplome, régit par le rectorat de Paris, est en place depuis quelques années. Les herboristes sont reconnus dans plusieurs pays de l'Union Européenne. L'intérêt des français pour les médecines douces va contribuer à une rapide reconnaissance officielle de cette profession.
L' Eglise chrétienne fulmina, par la voie de Bossuet, contre l'habitude de :
" danser autour du feu, jouer, faire des festins, jeter des herbes dessus le feu, en cueillir avant midi à jeun, en porter sur soi, les conserver le long de l'année, garder les tisons ou les charbons du feu sacré."
Il ne les aurait pas dénoncées si ces choses ne se faisaient pas. de son coté, Saint Eloi nous renseigne en clamant :
" Ne vous réunissez pas aux solstices ; qu'aucun de vous ne danse ou ne saute autour du feu, ni ne chante des chansons, le jour de la fête de saint Jean. Ces chansons sont diaboliques."
 
Saint Eloi nous ramène à l'origine des feux de la saint jean. Ils étaient allumés à l'occasion des cérémonies du solstice d'été. Le feu était une force de la nature qui avait sa divinité. Comme chaque force, sa chaleur, sa clarté, en faisait le symbole de la vigueur physique et de la lumière intellectuelle. Le feu étair si important que des vestales étaient consacrée uniquement pour son entretien.
 
Lorsque venait le solstice d'été, on éteignait tous les feux. La règle était de les rallumer par le frottement de deux pièces de bois. Au XVIII° siècle, on allumait encore de cette manière le feu de la Saint Jean.
Le feu était considéré comme descendant directement du soleil. Celui-ci était représenté par une roue enflammée. De là à faire flamber une roue et à la porter en procession, il n'y avait qu'un pas qui fut vite franchi, et cette pratique persistait il n'y a pas très longtemps. Les feux de la saint jean s'allument encore un peu partout. Il arrive même que des prêtres aillent les bénir.
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